DÉMARCHE ARTISTIQUE

À travers des images, des gestes et des fabrications, Angela Marsh voit sa pratique comme une tentative de se réapproprier le vivant. Son travail s'appréhende comme un dialogue intime entre son expérience, sa perception et son environnement, naturel et socialement construit. Elle s'interroge sur la perte de la nature dans nos imaginaires collectifs et elle est inspirée par la possibilité de créer des expériences biophiliques (qui réfère à la relation primordiale qu’à l’homme avec la nature; Edward O. Wilson, Biophilia, 1984), à travers la création artistique. Elle est activement à la recherche d'une sorte de réconciliation entre les dualités perçues nature / culture et la séparation cartésienne de l'humain et de la nature, intéressée par de nouvelles cohabitations. 


Pour Angela Marsh, il serait difficile de créer de l'art qui, à son tour, créerait des déchets dans un cycle de consommation linéaire. Son travail est donc conçu à partir de matériaux récupérés (artificiels et naturels) cherchant ainsi à transformer ce qui existe déjà dans une cohérence éco-systémique.  À travers cela, le geste de récupérer devient non seulement une source de matière, mais aussi une source d'inspiration. 


Ses créations artistiques ont également toujours des aspects relationnels, (que ce soit soit par des volets actifs et participatifs de création, soit par des échanges spontanés in-situ pendant la création de l’œuvre) afin d’engager les spectateurs et participants dans des expériences sensibles, intimes et chargées de questionnements éco-socio-politiques, proposant ainsi de nouveaux regards sur le monde naturel qui les entoure.



LES PROJETS

LA FRICHE, A SPACE GALLERY (TORONTO, 2022)

Les recherches artistiques d’Angela Marsh sur les plantes sauvages urbaines sont nées de l’admiration et de la curiosité qu’elle porte à cette flore tenace et résiliente. Le rôle écosystémique de cette flore sauvage n’est d’ailleurs plus à démontrer, elle qui participe à la régénération des sols, à la filtration des métaux lourds ainsi qu’à la reconstitution de la biomasse. Pourtant, on tente encore de l'éradiquer avec des pesticides, en partie à cause de ses grandes capacités d’adaptation et de résilience. Marsh souhaite donc honorer ces espèces souvent malaimées, en les mettant en valeur à travers des œuvres « tapisserie ». 


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C'EST VRAIMENT JUSTE UNE HISTOIRE D'AMOUR (2021-2022)

C’est vraiment juste une histoire d’amour est un projet de co-création humain-nature imaginé par l’artiste Angela Marsh. Laboratoire vivant touchant l’écologie, l’aménagement du territoire, les arts visuels, la littérature et la science, l’installation part du non-geste conscient de laisser pousser la pelouse, de sorte que les plantes sauvages ainsi que les espèces qu’elles accueillent se réapproprient l’espace gazonné. 


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THIS WORK IS SO URGENT IT MUST BE SLOW (2021)

L’exposition collective Nature | Humaine traite des diverses formes de relations que les êtres humains entretiennent avec ce que nos langages qualifient de «nature». Qu’ils soient oppositionnels, symbiotiques, utopiques ou extractifs, ces rapports se fondent souvent sur la prémisse implicite d’une distinction entre les deux parties nommées dans le titre de l’exposition. La barre verticale qui y est insérée peut soit être lue comme une division, établissant une frontière plus ou moins poreuse entre les deux parties, ou au contraire comme un miroir, insinuant que ces deux parties, en se reflétant mutuellement, pourraient en fait ne faire qu’un. 



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LET THE DARK BE DARK AND THE WILD BE WILD (2020-2021)

Le titre de ce projet est inspiré du travail de Carol Bigwood (1993). À titre de deuxième artiste invitée au projet colis d'art du Musée Ambulant, Angela Marsh été chargée de créer 1000 œuvres originales en moins de 5 mois. Voulant respecter les principes éthiques qui guident sa pratique, les matériaux qu’elle a utilisés sont tous recyclés ou d’origine durable et écologique



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LANDMARKS (2020)

Landmarks est un projet d’art communautaire qui nous pousse à reconsidérer notre lien avec le territoire, en y observant les traces laissés par l’homme au fil du temps : des barrières, des sentiers, des sols contaminés, des sols cultivés, etc. Chaque petit coin de nature nous raconte donc une histoire, tant environnementale, sociale que culturelle. Une histoire qui narre notre rapport à la nature. 



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LA FrICHE (2019)


Angela Marsh est fascinée par les espaces sauvages qui survivent dans des environnements urbains et cultivés. À travers ses questionnements sur les hiérarchies humaines imposées entre la dichotomie culture/nature, son projet crée une nouvelle relation avec le sauvage en ville. 



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Pour en voir plus, consultez le site d'Angela Marsh :

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