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Une éducation artistique centrée sur le vivant, selon les principes d’émergence et d’autonomie de l’énaction (F.J. Varela), suppose que nous entrons en relation au monde par la voie du sensible et qu’en retour ce monde agit sur nous et participe à notre perception, notre compréhension, notre représentation de ce qui nous entoure. Par conséquent, le sensible participe de ce que nous apprenons. En enseignement des arts, cette énactivité ne peut s’affranchir de l’engagement du corps-en-action - l’agir sensible - dans une visée poétique, philosophique et éthique envers le vivant. Dans cette perspective, les apprentissages artistiques renouvellent et renforcent les liens sensibles- percevoir, imaginer, créer, comprendre, se relier - que nous entretenons avec l’environnement, les uns avec les autres et à soi-même (H. Trocmé-Fabre).

Le paradigme de l’énaction (Varela, 2017) offre un cadre pédagogique et artistique déterminant dans le contexte de crise écologique à laquelle l’humanité est confrontée et permet de se préparer aux transformations du 21e siècle dans l’esprit de l’agenda 2030 de l’UNESCO.

Les recherches du LAB/CREAgir portent principalement sur l'expérience sensible du faire artistique et les outils réflexifs biophénoménologiques (Renouer avec le vivant, S. Morais, 2021).