Créer pour défendre la nature. Projet de coopération Québec-Cuba


Vues de l’atelier avec des jeunes adultes

Artiste :  Veaceslav Druta


Organisées selon la démarche de création telle que comprise dans le système scolaire au Québec, les activités visées par notre projet ont été amorcées par des discussions autour des problématiques environnementales.


Par exemple, il a été demandé à un groupe d’adolescents de :

  • nommer une matière/substance qui pourrait être « bonne » pour l’environnement, et une autre qui pourrait lui nuire
  • nommer une activité de l’humain qui pourrait être « bonne » pour l’environnement, et une autre qui pourrait lui nuire.


À un groupe d’adultes, on a demandé de :

  • nommer une orientation stratégique de la société qui pourrait être « bonne » pour l’environnement, et une autre qui pourrait lui nuire.

 

Comme déclencheur de la dimension créative, l’artiste a proposé un exemple d’exercice réalisé par lui-même avec des éléments qu’il avait sous la main : feuilles d’arbre, bouteille en plastique et un bout de papier avec crayon.





Sa création représentant un oiseau (dont le corps était la bouteille, les ailes – les feuilles) contenait à l’intérieur un billet avec la phrase : « je vole dans la nature ».


Une discussion autour du billet (qui a été traduit en espagnol pour bien comprendre le jeu de mots « voler » dans le sens de « planer dans l’air », et dans le sens de « soustraire illégalement des biens à autrui ») a suscité des réflexions sur le sens de la phrase au deuxième degré :

  • qui vole dans la nature ?
  • on vole quoi ?
  • quand et comment ? 

 

Ainsi, l’axe principal des ateliers s’est déplacé de la « fabrication » (savoir-faire technique) vers la réflexion sur l’impact de l’activité humaine sur l’environnement (penser au message, utiliser des symboles, argumenter sa démarche devant le groupe).

 

Un travail de production à partir d’éléments recueillis en extérieur (dans la cour de l’école, dans le parc à proximité, et même dans les poubelles de rue) s’est finalisé chaque fois par une présentation orale et une discussion des résultats.




Vues de l’atelier avec des jeunes adultes


Vues de l’atelier avec des jeunes adultes

Que pouvons-nous retenir de ces rencontres ?



  • Premièrement, une grande ouverture des personnes participantes qui ont été invitées à faire appel à des techniques d’art jamais pratiquées par la plupart d’entre elles, soit créer à partir de matériaux recyclés ou récupérés (canettes vides, plumes, cailloux, branches, feuilles, sable, voire mégots et – dans un cas – un cadavre d’oiseau mort).
  • Deuxièmement, la présence d’une importante dimension culturelle, soit l’appropriation d’un corpus de notions d’art qui, bien que généralement connues par le public participant, ne faisaient pas encore partie de leur vocabulaire courant (enjeux environnementaux, art écologique, art actuel, art impliqué, intention artistique, art du discours).
  • Troisièmement, comme l’ont montré les échanges pendant et après les ateliers, une vraie prise de conscience de la possibilité de sensibilisation par l’art aux problématiques environnementales.




Vues de l’atelier avec des enfants